Un ballon d’or en Eure-et-Loir

ATTENTION : cet article a plus de 1 an et pourrait ne plus être d'actualité.

Et si l’un des joueurs les plus connus du football français entraînait en Eure-et-Loir ? Les fans de football euréliens n’osaient même pas l’imaginer en rêve mais le club de football de Chartres en a bien fait une réalité.

C’était en plein milieu de l’été. Alors que les français semblaient vivre « le monde d’après » qu’une nouvelle arrive comme un coup de tonnerre en Eure-et-Loir. L’illustre Jean-Pierre Papin va prendre les rênes du club de football phare du département : le C’Chartres Football. Gérard Soler, le Président du club n’avait pas caché sa satisfaction au moment d’annoncer la signature de l’ancien attaquant de l’équipe de France : « On aura une belle aventure humaine et sportive, c’est certain ». 

Le C’Chartres football vient de signer un monument. 322 buts chez les professionnels, 54 sélections avec l’équipe de France, un ballon d’or en 1991 et des distinctions à n’en plus finir… Passé par l’OM, l’AC Milan, Munich, ou encore Bordeaux, celui que l’on surnomme « JPP » écume les terrains de football entre 1984 et 1999 et laisse une trace indélébile sur la scène européenne. 

Un coup de com’ ?

Mais comme tout amoureux du ballon rond, il est dur de s’asseoir sur un fauteuil à regarder les autres jouer … A 56 ans, et avec un carrière d’entraineur qui dure depuis 2004, Jean-Pierre Papin a décidé de relever un nouveau défi en s’engageant au C’Chartres Football (Nationale 2) pour une saison plus deux en option. Un challenge accompagné d’un objectif simple sur le papier : monter en Nationale.

Si le joueur était connu pour ses « papinades » et ses buts flamboyants … l’entraineur a également quelques faits d’armes à son palmarès : une montée avec Strasbourg en Ligue 1 en 2007 et un sauvetage important avec Châteauroux, en Ligue 2, quelques années plus tard. « Je ne prends aucun risque en signant Jean-Pierre Papin » déclarait même le Président Gérard Soler au moment de sa signature. Et visiblement, l’intéressé était tout autant séduit par le projet : « Je connais Gérard Soler depuis un moment et cela faisait 5 ou 6 ans que nous voulions travailler ensemble. C’est désormais chose faite et nous sommes ravis. J’ai accepté ce projet car je sais avec qui je pars dans cette aventure. La dimension humaine est très importante à mon sens ». 

Les valises posées en Eure-et-Loir, Papin le confesse : « J’avais besoin d’entraîner, besoin de voir du football. Je vis pour ça. L’odeur du vestiaire, du terrain, parler aux joueurs … C’est quelque chose qui me manquait beaucoup ». 

 « L’odeur des vestiaires, du terrain me manquait »

Malgré son statut dans le football français, l’ancien attaquant ne se voile pas la face : « C’est parfois dur de s’appeler Papin. Les gens sont dans l’attente, les joueurs aussi. Je n’ai pas de baguette magique mais je vais au bout des choses, je n’abandonne rien et surtout je me remets en question sans cesse ». Une philosophie qu’il veut imprégner à son groupe et qu’il défend dans sa vie sur et en dehors des terrains. 

Jean-Pierre Papin a semblablement trouvé un défi sportif qui lui va en Eure-et-Loir, et ça, joueurs et supporters l’ont bien saisi : « J’ai eu un accueil vraiment chaleureux avec beaucoup de témoignages de respect. J’ai un bon groupe, avec des gars qui ont une bonne philosophie, ça aussi c’est une grande satisfaction ». Avec bon espoir que le football reprenne ses droits, supporters, joueurs et entraineur attendent la même chose : se retrouver.