Saison de la tonte pour le cheptel de Châteaudun
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C’est sous un radieux soleil printanier que les agents de la CMI de Châteaudun ont procédé, le 11 juin dernier, à un petit rafraîchissage pour les 35 moutons que compte le cheptel. L’occasion de retrouver les pensionnaires et de dresser le bilan de ce projet, lancé en 2019 à l’initiative de Guillaume Bouquin, agent du Département et chef du CMI de Châteaudun.
Un peu plus de deux ans après le lancement de son projet comment se porte le cheptel ?
Il se porte bien, nous avons à présent un cheptel de 35 moutons d’Ouessant, depuis le début du projet nous avons eu la naissance de 20 petits (dont 10 en 2021). De race rustique, ils sont parfaitement autonomes, on passe seulement une à deux fois par semaine pour vérifier que tout va bien. Le moment de la tonte -une fois par an, en juin- est l’occasion d’évaluer en détail, l’état sanitaire des animaux.
Quels sont les objectifs derrière cette initiative ?
Les objectifs sont multiples : modifier les pratiques d’entretien de zones en herbe, de manière innovante, être support pédagogique pour les collégiens et le public, développer des projets transversaux en faveur du développement durable, entre directions (plus de dix directions impliquées à ce jour).
Quelles sont les perspectives d’évolution ?
Depuis le lancement, nous avons mis en place 5 sites dans le dunois (bassins de rétention d’eau, dépendances routières, espace naturel sensible). Le travail effectué par les moutons apporte un gain de temps et permet de déployer les agents des routes sur d’autres secteurs.
Nous poursuivrons le développement progressif (site à Mainvilliers, bassin à Voves, collège à Luisant, caserne de pompier à Châteaudun…).
Nous avons également de plus en plus un rôle de conseil et d’expertise. Nous aidons des organisations publiques à développer leur propre éco-pâturage sur leurs terrains. Cela implique du temps à consacrer pour les rencontrer et les aider à construire leurs projets.
Quel a été l’accueil des populations locales ?
L’un des buts est de sensibiliser le public, lui expliquer ce qu’est un éco-pâturage et tous les bénéfices qu’il présente. On a donc de bons retours, le principe de l’éco-pâturage les intéresse. Ils viennent voir comment cela fonctionne et poser des questions.
Les communes et les entreprises sont également très intéressées et prennent contact avec nous pour avoir notre retour d’expérience.
Allons-nous bientôt voir l’apparition de pulls en laine fabriqués par le Département ?
Pas pour le moment ! Néanmoins, nous n’avons pas encore assez de matière pour que cela présente un réel intérêt. à l’échelle nationale des études se développent pour utiliser la laine de mouton dans la fabrication de dépolluants industriels (eau, air) ou d’isolant.