Mathilde rivière porteuse de la flamme olympique !

La lutteuse drouaise Mathilde Rivière, "ambassadrice du sport eurélien", portera la flamme olympique ! L'occasion de revenir sur le parcours de cette championne soutenue par le Conseil départemental.

Une tradition familiale

Que de chemin parcouru depuis sa naissance le 18 décembre 1989 à Dreux. Élève au collège de Bû, elle pratique plusieurs sports avant de fixer son choix sur la lutte. Elle a 15 ans. Il faut dire que cette activité est une tradition chez les Rivière. Le père, ancien champion de France, est avec ses frères un infatigable bénévole au sein du club de lutte de Dreux.

Les débuts

Rapidement, Mathilde obtient des résultats prometteurs. En 2006, elle est championne de France cadette, puis vice-championne de France junior en 2008. À partir de cette date, elle mène parallèlement sa carrière sportive avec ses études au Lycée de Couasnon à Dreux, puis sa vie professionnelle d’agent hospitalier en soins palliatifs à l’hôpital de Houdan.

La consécration

En senior, dans la catégorie des moins de 55 kg, elle devient championne de France en 2016 et 2017. Cette même année, elle est 3e aux Championnats d’Europe à Novi Sad en Serbie et 5e aux Mondiaux à Paris. Blessée au dos en 2020, elle revient à la compétition lors du Championnat d’Europe 2021, termine 7e et se qualifie pour les Jeux olympiques de Tokyo.

Ouvrir une nouvelle page

Afin de préparer dans les meilleures conditions les Jeux de Paris, Mathilde est sous contrat depuis mai 2022 avec l’agence nationale du sport et le Club Bagnolet Lutte 93. Mais elle ne passera pas le stade des qualifications. Consciente d’avoir défendu sa chance au maximum, elle comprend que le temps est venu pour elle de tourner la page.

Aujourd’hui

Loin des médias et en toute discrétion, Mathilde a fait partie de l’élite sportive mondiale. Cela demande une volonté, une détermination et un mental exceptionnels. Durant 15 ans, sa vie a été un équilibre délicat entre rigueur, discipline, sacrifices et stress. Aujourd’hui épanouie et sereine, enrichie d’une expérience unique et exceptionnelle, elle regarde l’avenir avec enthousiasme.

INTERVIEW

Que représentent pour vous les JO ?

Pour tout sportif, c’est le but ultime. C’est aussi un moment de mise en lumière pour mon sport, car les médias parlent de nous. C’est géant d’y avoir participé. Les Jeux olympiques m’ont apporté une énorme sérénité, la fierté de représenter la France et l’indicible bonheur d’avoir fait plaisir à tous ceux qui m’ont soutenue, en particulier ma famille et mes entraîneurs.

 Quel soutien avez-vous reçu de l’Eure-et-Loir ?

Je suis toujours très attachée à mes racines euréliennes et, après ma qualification pour les Jeux de Tokyo, j’ai signé avec le Conseil départemental d’Eure-et-Loir une convention d’ambassadrice du sport eurélien.

 Quels sont vos projets ?

J’y réfléchis sérieusement et, si plusieurs pistes m’apparaissent, rien n’est encore précis, car j’avoue être encore dans ma bulle d’athlète.

 
Quel message souhaitez-vous adresser à tous ? 

Habitée par la hantise de la blessure, une vie de sportive est une succession de victoires et de défaites, d’euphories et d’abattements. L’expérience m’a prouvé qu’il ne faut jamais renoncer surtout dans les moments difficiles. Il faut s’accrocher, persévérer, ne rien lâcher, car le travail paie toujours. ν

Michel Merckel