Hervé Jonathan, nouveau préfet d’Eure-et-Loir

Hervé Jonathan était jusqu’à présent préfet de Wallis-et-Futuna et, même si plus de 16 000 kilomètres séparent ces îles d’Océanie et l’Hôtel de préfecture d’Eure-et-Loir, le cœur de sa mission reste fondamentalement inchangé : « Le préfet est l’homme du  » dernier kilomètre « , chargé de s’assurer que les politiques publiques sont effectivement mises en œuvre dans les territoires et trouvent une traduction concrète dans la vie quotidienne de nos concitoyens, sans laisser personne au bord du chemin », résume-t-il. Une arrivée qui marque en quelque sorte un retour aux sources, puisque Hervé Jonathan a occupé le poste de directeur de cabinet du préfet d’Eure-et-Loir dans les années 1990 ; la région Centre-Val de Loire lui est familière puisqu’avant de devenir sous-préfet de Bayonne, il a été secrétaire général de la préfecture du Loiret de 2015 à 2018

« Jean Moulin, une figure qui nous habite et nous éclaire »

Son retour dans notre département intervient alors que l’année 2023 marque le 80e anniversaire de la mort de Jean Moulin, devenu en 1939 jeune préfet d’Eure-et-Loir et qui réalisera son premier acte de Résistance le 17 juin 1940. « Occuper ce poste, c’est avoir en permanence à l’esprit cette empreinte héroïque, relève le natif de Marseille. Jean Moulin incarne ce que la République a de plus fort en termes de courage et de don de soi pour la nation. Cette figure nous habite autant qu’elle
nous éclaire et nous élève. »

« Pragmatisme et discernement »

Le préfet érige une grande priorité : garantir l’ordre républicain, mission régalienne que l’État exerce en partenariat avec les collectivités locales. « Sur tout le territoire, nous mènerons des actions contre la délinquance et le trafic de stupéfiants». Le soir de son arrivée, le nouveau préfet a ainsi accompagné une équipe de police de la Brigade Anticriminalité, à Chartres. Sa feuille de route commande également d’accélérer la transition écologique, de reconquérir la souveraineté industrielle et alimentaire du pays, et d’améliorer le service public pour répondre aux besoins des Euréliens. « L’urgence climatique implique de revoir nos modes de production et de consommation, mais toutes ces transformations requièrent un accompagnement et un rythme adapté au plan
économique et social, en faisant preuve de pragmatisme et de discernement. »

L’Eure-et-Loir a de nombreux atouts

Début septembre, sa première rencontre avec Christophe Le Dorven, Président du Conseil départemental, a notamment permis d’évoquer les enjeux sur lesquels les services préfectoraux et départementaux avanceront de concert : l’aménagement du territoire, la politique sociale et environnementale, l’accès aux soins et la gestion de la ressource en eau. Tandis que Christophe Le Dorven a lancé l’an passé une grande consultation autour de l’horizon « Eure-et-Loir 2040 »,
Hervé Jonathan brosse le portrait d’un territoire qu’il est « très heureux » de rejoindre et qui dispose de nombreux atouts de développement et d’attractivité. « Depuis mon arrivée, j’ai rencontré des interlocuteurs animés par la recherche du bien commun et qui entretiennent une relation de confiance avec les services de l’État. »