Cancer colorectal : pourquoi se faire dépister ?
ATTENTION : cet article a plus de 1 an et pourrait ne plus être d'actualité.
Le cancer colorectal est le troisième cancer le plus fréquent. Il est la deuxième cause de mortalité par cancer. Le dépistage permet de le diagnostiquer tôt et d'augmenter les chances de survie.
Du fait de leurs similitudes, les cancers du côlon et du rectum sont regroupés sous un seul et même terme : cancer colorectal. Dans 95 % des cas, ce cancer survient chez des personnes de plus de 50 ans. Diagnostiqué suffisamment tôt, il peut mieux se soigner.
Nous sommes tous sensibilisés, de près ou de loin, aux cancers. Maladie malheureusement fréquente, elle est pourtant de mieux en mieux soignée grâce aux dépistages et à l’amélioration des traitements. Plus un cancer est dépisté tôt, plus le patient a de chances de survie.
Sans symptôme particulier, nous hésitons à consulter. Et nous avons tort. Le cancer colorectal ne donne que très peu de signes de vie. Il déclenche de petits saignements intermittents dont on ne se rend pas compte. Ce qui explique sa découverte souvent tardive, à un stade avancé et difficile à soigner. Seul un test appelé « Hémoccult » permet de les déceler. Ces saignements peuvent ne faire apparaitre que la présence de « polypes », tumeurs bénignes. Leur ablation (la plupart du temps sous coloscopie) permet leur guérison et empêche le développement du cancer.
Quels sont les facteurs de risques ?
Les cancers colorectaux sont plus fréquents après 50 ans. Ils sont aussi répandus chez l’homme que chez la femme, même si le cancer du rectum reste plus fréquent chez l’homme.
Homme ou femme, dès 50 ans, le dépistage c’est tous les deux ans !
Il faut être encore plus vigilants si vous présentez les facteurs de risques suivants :
- régime alimentaire riche en viande rouge et en charcuterie
- surpoids ou obésité
- consommation excessive d’alcool
- tabagisme
- maladies inflammatoires (maladie de Crohn, rectocolite hémorragique…)
- hérédité (le risque est accru si un parent, un frère ou une sœur a eu un cancer colorectal avant l’âge de 45 ans. De plus, il existe des formes familiales génétiques de cancers colorectaux (moins de 5 % des cas)).
Au début, le cancer colorectal peut passer inaperçu faute de symptômes. Quelques signes aussi vous alerter :
- grande fatigue
- perte de poids
- douleurs abdominales
- diarrhée, constipation, sensation d’évacuation incomplète
- présence de sang dans les selles
Comme d’autres maladies peuvent provoquer les mêmes signes, il est important d’en parler à votre médecin traitant lors d’une consultation.
Comment me faire dépister ?
Vous avez un doute ? Le dépistage est le meilleur moyen d’avoir l’assurance que tout va bien ou que votre cancer, pris à temps, va pouvoir être mieux soigner.
Le dépistage est une démarche qui permet de diagnostiquer tôt le cancer. Il vise à détecter, en l’absence de symptômes, des lésions susceptibles d’être cancéreuses ou d’évoluer vers un cancer. On parle ainsi de dépistage lorsqu’on réalise des examens de surveillance alors qu’on se sent a priori en bonne santé.
C’est simple : vous avez entre 50 et 74 ans ? Vous recevez tous les deux ans, un courrier vous invitant à retirer un test de dépistage auprès de votre médecin traitant, à l’occasion d’une consultation. Si votre médecin traitant le juge utile, il vous remet ce test et vous explique comment l’utiliser. Si vous avez moins de 50 ans mais que le doute subsiste, consultez rapidement !
C’est rapide : le test est à réaliser chez vous, durant plusieurs jours. En suivant le mode d’emploi détaillé, vous déposerez des fragments de vos selles sur les supports qui vous sont fournis. À l’aide d’une enveloppe T pré-affranchie, fournie avec le test, vous les adresserez à un laboratoire d’analyses agréé pour le dépistage organisé. Les résultats du test vous seront adressés, ainsi qu’à votre médecin traitant, dans un délai de quinze jours.
C’est gratuit : vous n’avez pas de frais à avancer. Votre médecin traitant vous remet gratuitement le test de dépistage. L’analyse de votre test en laboratoire agréé est également prise en charge à 100 % par l’Assurance maladie.
Si le test de dépistage du cancer colorectal est négatif
Dans 97 % des cas, le test est négatif. Vous devrez toutefois refaire ce test tous les deux ans, au moins jusqu’à vos 74 ans, afin d’assurer une surveillance régulière. Durant cette période, surveillez tout trouble du transit inhabituel et persistant : diarrhée, constipation, sang dans les selles…
Si le test de dépistage du cancer colorectal est positif
Si le test est positif, cela signifie que du sang a été retrouvé dans vos selles. Cela ne veut pas dire pour autant que vous avez un cancer. C’est pourquoi votre médecin traitant vous prescrira une coloscopie. Elle consiste à introduire dans le rectum puis le côlon un coloscope, c’est-à-dire un tube souple muni de fibres optiques et de pinces. Il permet d’observer les parois internes de l’intestin, d’effectuer des prélèvements (biopsies) et de retirer des lésions de petites tailles afin de vérifier si des anomalies sont présentes ou pas dans votre côlon ou votre rectum.
Où se renseigner ?
L’Association de dépistage organisé du cancer (ADOC 28) assure, en Eure-et-Loir, le suivi des dépistages, de l’envoi des convocations à la communication des résultats. L’ADOC 28 est également présente pour répondre à toutes vos questions, vous guider dans vos démarches et vous soutenir : 02 37 34 27 55.
Comment réduire les risques de cancer ?
De multiples facteurs sont susceptibles d’intervenir dans l’apparition et le développement d’un cancer. Consultez quelques pistes à suivre pour réduire les expositions aux principaux facteurs de risque de cancer et préserver sa santé : ne pas fumer, limiter sa consommation d’alcool, manger équilibré et surveiller son poids, pratiquer une activité physique régulière, et se protéger des rayons ultraviolets.
Plus d’infos sur le site de l’Institut national du cancer