
Le Compa sort des cases
Avec « Petites cases… Grands espaces ! Le paysage dans la BD », le Compa propose jusqu’au 15 juin, une grande exposition dédiée à la représentation du paysage dans la bande dessinée.
Plus de 40 auteurs
250 planches et plus de 40 auteurs sont présentés à l’occasion de cette exposition et parmi eux, Emmanuel Lepage. Dessinateur, scénariste et coloriste de bande dessinée originaire de Bretagne, il est aussi un grand voyageur. De ses périples, l’artiste façonne des bandes dessinées. Son oeuvre Voyage aux îles de la désolation (éditions Futuropolis, 2011) relate sa découverte des Terres Australes à travers de sublimes dessins aux couleurs remarquables et aux détails fascinants.
Le paysage : un protagoniste à part entière
Le Compa s’intéresse à la bande dessinée à travers le prisme du paysage, bien souvent relégué au rôle de simple décor. Mais, pour Emmanuel Lepage et bien d’autres auteurs présentés dans le cadre de cette exposition, le paysage dans la bande dessinée est un protagoniste : « Il est un élément constitutif de l’œuvre, il participe au récit ». Dans ces œuvres, l’artiste breton « tord » le paysage pour le rendre significatif, lui faire dire quelque chose. Dans ses paysages, le dessinateur insuffle des intentions. Et dans Voyage aux îles de la désolation, œuvre présentée au Compa, l’artiste cherche le gigantisme. Il veut introduire le froid et le vent dans ses dessins fixes. Il cherche à dessiner le grandiose, à être au plus près de ce qu’il ressent lorsqu’il tangue sur une mer déchaînée. Avant, Emmanuel Lepage le dit lui-même, il ne savait pas dessiner la mer. Depuis son voyage, il le peut.
Un travail de contemplation
Pour ce faire, Emmanuel Lepage compte des heures de contemplation à bord d’un bateau en mer agitée : « j’ai ressenti la mer de l’intérieur pour être capable de la représenter aux yeux extérieurs ». D’un paysage, il en a fait une aventure. Dans ses œuvres, la mer parle autant qu’un personnage. Et pour que ses paysages prennent vie, Emmanuel Lepage multiplie les techniques. « Mais, j’ai mes préférées. Pour le dessin en couleur, je préfère l’aquarelle, pour le noir et blanc, je préfère le lavis, de l’encre de chine diluée qui offre plusieurs nuances de noir. »
Deux ans après les Terres Australes, Emmanuel Lepage s’est rendu en Antarctique, au-delà du 60e parallèle sud. Nouveau voyage, nouveau livre. Et sous ses traits, les paysages prennent vie. Jusqu’au 25 juin au Compa, offrez-vous un voyage en Terres Australes aux côtés d’Emmanuel Lepage et d’autres auteurs, qui vous conduiront dans des contrées dépaysantes.
Exposition à voir au Compa (pont de Mainvilliers, Chartres) jusqu’au 15 juin 2025.
Du mercredi au dimanche, de 10h à 12h30 et de 14h à 18h. Dernière entrée à 17h30.
Tarifs : adulte 5€ / étudiants 3€ / 6-18 ans 2€ / gratuit moins de 6 ans et scolaires
Bandeau photo © Emmanuel Lepage – image extraite de l’oeuvre Voyage aux îles de la désolation (éditions Futuropolis, 2011)