Des métiers spécifiques pour les projets routiers d’envergure

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Ils occupent des fonctions essentielles pour la bonne réalisation des travaux routiers du département : rencontre avec Corinne Morelle, projeteur, et Jean-Marc Girard, surveillant de travaux.

Vus de notre automobile personnelle, les grands travaux routiers ont l’air de peu de choses : ils démarrent un beau matin et parfois, compliquent un peu la circulation – mais jamais bien longtemps… Et pourtant, qui sait que derrière un grand chantier se cachent des métiers dont la tâche, elle, n’est pas simple ?

Corinne Morelle et ses collègues du Service ingénierie routière (Sir) du Conseil départemental ont une mission essentielle – et méconnue : ils sont projeteurs.
Tout se passe un peu comme ça : un dysfonctionnement est constaté sur une route d’Eure-et-Loir (trafic trop dense, sécurité en péril, etc.) ; les élus du Département en réfèrent à la direction du Sir qui lance des études préalables (études de faisabilité et d’analyses de trafics, déclaration d’utilité publique, études environnementales faune/flore et hydrauliques, …) avant de commander un projet dont vont se charger Corinne Morelle et ses collègues.

« On passe alors des commandes de prestations topographiques et d’études géotechniques, on étudie la structure des lieux, on réalise un tracé, on établit un état des lieux des réseaux en présence, on s’enquiert des acquisitions à réaliser et, une fois qu’on a les emprises, on demande un diagnostic archéologique… Une fois ces études réalisées, un DCE travaux (Dossier de consultation des entreprises) est établi. Après environ 3 mois de procédure une entreprise est notifiée. Puis arrive la période préparatoire où le dossier est transmis à la maîtrise d’œuvre travaux…  Bref : dans un projet comme la déviation de Châteauneuf-en-Thymerais, il peut se passer dix ans entre la commande et le début du chantier ! », explique celle qui occupe ce poste passionnant depuis 1995.

Du projet à sa réalisation

« On est soulagé et en même temps, on tend le dos ! », concède Corinne Morelle qui, une fois sa partie achevée, passe « le bébé » à son collègue Jean-Marc Girard, pour la phase opérationnelle.

« Ma mission est vaste : elle consiste, à la fois, en la mise en œuvre, la surveillance, le contrôle des travaux, mais aussi en la gestion administrative de ceux-ci », explique le surveillant de travaux, en poste au Conseil départemental depuis treize ans, qui ajoute à ce large panel d’attributions la partie « concessionnaires » :

« Il nous faut, à partir des informations fournies par les collègues projeteurs, dévier les réseaux des concessionnaires (électricité, gaz, eau potable, fibre optique, etc.) lorsqu’ils se trouvent sur le tracé des travaux. » Et lorsque ces dévoiements sont d’envergure, la tâche n’est pas mince !

Il faut à Jean-Marc Girard s’assurer que le chantier réponde aux exigences du cahier des charges : contrôle qualité, respect de l’environnement, réunions de chantier, sécurité des usagers mais aussi celle des personnels opérant sur le chantier, contrôle quantitatif, etc…

« Quand les travaux démarrent, je suis le plus souvent possible sur le chantier, pour anticiper les problèmes et penser aux étapes suivantes. Le tout en m’assurant de coordonner la totalité des tâches à effectuer en concertation avec les acteurs gravitant autour : riverains, élus, concessionnaires, entreprises, etc… C’est un véritable poste de chef d’orchestre ! »

Un véhicule hybride au top pour faucher

Vous avez peut-être déjà croisé, cet été, cette drôle de machine sur les routes de Dreux, Brezolles, Anet ou Châteauneuf : le « VSV » est arrivé au Centre de mobilité immédiate (CMI) de Vernouillet. Ce tout nouveau « Véhicule service viabilité » est une machine hybride – entre camion et tracteur – qui suscite l’enthousiasme, notamment du chef du centre, Franck Brière : « Ça répond vraiment à nos attentes en terme de capacité, d’ergonomie et de confort de travail : un bras télescopique de 7,30 m, une très grande capacité de fauchage, un outil qui permet d’être totalement déporté et qui réalise en six jours à lui tout seul une passe qui nécessitait avant quatre tracteurs et le double du temps. ». Le centre est le premier du département à avoir été doté de cette machine à laquelle il a associé un fléau pour l’élagage.